LA PROHIBITION DES CAROTTES

Bienvenue cher.e humain.e, merci d’avoir pris le temps de regarder notre vidéo, et merci surtout de chercher à en savoir plus !

Mais de la liberté des citoyens de se réunir et de la liberté de chacun de disposer de son corps et de son esprit sans nuire à autrui. 

Comme le précise l’article 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, « toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques ».

À ce jour en Belgique, des citoyens s’organisant pour disposer de leur médecine (qu’elle soit curative, récréative ou palliative) en circuit court et biologique, sans volonté de profit, dans un cadre privé et bienveillant, sont pourtant criminalisés. (Lire le communiqué de presse des Procureurs généraux du 26 avril 2017). De même, des citoyens sont inquiétés pour le seul fait de posséder du chanvre, « crime » dont ils sont pourtant les seules « victimes ».

C’est avant tout pour défendre ces droits fondamentaux en péril que nous lançons cette campagne, même si…

Vous l’aurez compris, nous voulons également vous parler du chanvre. Comment aborder la question de sa régulation en termes de santé publique, de respect des libertés individuelles et du bien commun, tout en responsabilisant les consommateurs ?

En Belgique, un modèle efficace fait ses preuves depuis treize ans grâce à l’asbl « Trekt Uw Plant », le Cannabis Social Club (Club Social du Chanvre). En misant sur l’information, un chanvre biologique de qualité répondant aux besoins multiples des membres, une approche non-lucrative, locale, créatrice de liens, durable et autogérée, ils ont développé un système créateur d’emploi et non-invasif de l’espace publique. Les clubs sociaux sont privés, et pour éviter les dérives commerciales prennent la forme juridique d’une ASBL et comportent au maximum 400 membres.

Nous sommes convaincus que ce modèle, complémenté par le droit à l’auto-culture, est la meilleure voie à emprunter pour sortir d’une prohibition moribonde sans sombrer dans le piège d’une commercialisation mortifère.

Journée de soutien Trekt Uw Plant

Attendez-vous à un show total le 1er février à partir de 15h : one-man show (+invités), conférence de fin d’année, musique, jeux pour les enfants, rafraîchissements, marché de seconde main, et beaucoup plus encore ! Où ? Lobbensestraat, 3271 Scherpenheuvel-Zichem

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Trekt Uw Plant

Le 27 juillet 2006, au jardin botanique d’Anvers, en présence de la presse et de militants, Joep Oomen plante symboliquement une graine de chanvre dans un pot, en réponse à la directive ministérielle de 2005 selon laquelle en dehors de toute circonstance aggravante, la possession d’une plante de chanvre femelle par personne ne doit engendrer qu’un procès-verbal simplifié, sans confiscation du dit pied.

Le 14 septembre 2006, les statuts sont déposés, Trekt Uw Plant VZW (TUP) voit le jour. Trente membres paient alors 50€ de cotisation afin d’alimenter un fond destiné à rémunérer un avocat pour assurer leur défense. De nouveau au jardin botanique d’Anvers, en présence des médias et des autorités (qui ont répondu présents à l’invitation qui leur avait été faite), le 12 décembre 2006 la première plantation a lieu selon le principe d’une plante par membre. Des boutures sont prélevées sur une plante mère et réparties entre les membres. Les plants seront immédiatement saisis par la police. Un premier procès a lieu, le jugement tombe le 25 avril 2007 : sur les cinq membres inculpés, deux sont condamnés à 15€ d’amende et trois sont relaxés. Ne pouvant accepter un verdict qui d’une part compromettrait la poursuite de leurs activités, et d’autre part ne tenait pas compte de la directive ministérielle (Onkelinx 2005) TUP fit immédiatement appel de ce jugement. Le 03 mai 2008, TUP persévère. Lors de la Worldwide Marijuana March à Anvers, toujours entourés de la presse, des militants et des autorités, une graine est de nouveau symboliquement plantée dans un pot. Des membres sont alors arrêtés, et s’entame un second procès. Le premier procès se clôture le 26 juin 2008, lorsque la Cour d’Appel d’Anvers prononce la relaxe.

Le 06 février 2009 tombe le verdict du second procès : le président est condamné à 5500€ d’amende pour incitation à l’usage de chanvre. L’appel immédiat se conclu par la relaxe le 25 février 2010.

Pendant tout ce temps (et jusqu’à ce jour), TUP poursuit ses activités.

Le 12 mai 2012, Paul van Tigchelt, porte-parole du Parquet d’Anvers, déclare à la télévision néerlandaise que le Parquet d’Anvers se soumet aux décisions rendues par la Justice, et ne poursuivra plus Trekt Uw Plant. Suite à cette réjouissante annonce, le modèle du club se propage. De nombreux cultivateurs contactent le club, et ce dernier peut se déployer : quatre antennes voient le jour –Anvers, Bruxelles, Malines, Flandre-Orientale- pour rassembler jusqu’à quatre-cent membres.

En 2015, la Loi n’a toujours pas changé, mais le Gouvernement oui. Une autre atmosphère politique s’installe sur la Belgique. Les quelques clubs existants se voient alors contraints de cesser leurs activités, les uns après les autres. Seul TUP parvient à échapper à cette vague prohibitionniste, et continue plus que jamais à distribuer les plantes à ses membres selon leurs besoins.

Le 26 avril 2017, le Collège des procureurs généraux nous rappelle l’urgence de changer la Loi de 1921. Ce dernier menace tout dirigeant actuel ou futur d’un club social d’une peine de réclusion de 15 à 20 ans et d’une amende pouvant aller jusqu’à 100.000€. Le 05 mai 2017, avec une réelle volonté d’intimidation et en force, vingt-trois perquisitions ont lieu dans toute la Belgique. La troisième action judiciaire contre TUP vient de commencer. Le verdict du 27 juin 2019 est sévère : les dix-huit prévenus sont condamnés à des peines allant jusqu’à vingt mois de prison avec sursis et 8000€ d’amende. Le club se voit quant à lui réclamer une amende de 138.000€. L’appel fut lancé sans délai par l’avocat de l’asbl, Me Jos Vandervelpen.

Le 28 janvier 2020, nous lançons cette campagne. A ce jour, des sommes considérables ont été englouties par la nécessaire défense juridique sous ce régime de prohibition. Pour regarder vers l’avenir de manière sereine, nous avons besoin de récolter seize-mille euros. Cet argent servira en premier lieu à payer les cotisations sociales et les charges des deux derniers employés qu’il a fallu licencier. Ensuite, ils permettront de rémunérer les avocats pour leurs prestations. Enfin, les cultivateurs pourront recevoir une compensation des pertes causées par la saisie des plants destinés au club.

Tire Ton Plant BXL

Les statuts de Tire Ton Plant sont déposés le 31 janvier 2018. Mais remontons un peu la ligne du temps. Tire Ton Plant est une bouture de Trekt Uw Plant.

Après la déclaration du porte-parole du parquet d’Anvers en mai 2012 qui devait conclure, pensait-on, les sagas judiciaires du premier Club Social du Chanvre, celui ouvre une antenne à Bruxelles.

Conscient que notre action s’approche des limites des tolérances du cadre légal et qu’une reconnaissance du modèle du Club Social est primordiale mais toujours peu entendue par les instances de pouvoir, nous ressentons le besoin d’une fédération. En effet, grâce à la Loi, une fédération peut porter une voix qui doit être entendue.

D’où la décision de créer Tire Ton Plant en 2017.

Comment nous aider ?

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